Vignette 1Il faut le dire : ceux qui, à l’instar de l’ACIREPH, considèrent que le projet de programmes publié par le Conseil supérieur des programmes est un affront qui aurait été fait par le CSP au Groupe d’experts sont tout de même « culottés » ! Il y a à peine quelques jours, dans son bulletin de mai, cette association si peu représentative des professeurs de philosophie, exprimait « sa consternation à l’égard des dernières propositions du Groupe d’élaboration des projets de programmes (GEPP) pour le tronc commun de philosophie ». De son côté, la SO.P.PHI n’a jamais partagé cette piètre idée du travail accompli par le Groupe d’experts, et présenté par Monsieur BURBAGE et Monsieur GUENANCIA lors de l’audience du 20 mars au CSP.

Le 28 mars, elle écrivait sur son site : « La SO.P.PHI regarde favorablement le projet de programme qui a été présenté au CSP le 20 mars 2019. Désormais, il est essentiel que soit vraiment clarifié, s’il doit être maintenu, le statut des "perspectives" qui seraient introduites ». Le 19 avril elle publiait ses propositions. Et le 21 avril, elle constatait que dans ce projet « Les quatre "perspectives", dorénavant appelées "domaines", sont des priorités et non des exclusivités. Elles sont bien distinguées des notions qui sont au programme. L’ordre même des notions est alphabétique pour ne pas prescrire un ordre déterminé ». Une chose est donc établie : la SO.P.PHI n’a jamais considéré que le travail présenté par les copilotes du Groupe d’experts était sans valeur, bien au contraire. Le 21 avril, elle précisait : « le projet dont nous avons connaissance (et qui n'est pas un texte) n'est pas encore le programme qui sera soumis à la consultation... La SO.P.PHI prendra donc position lorsque le programme définitif sera porté à sa connaissance ».

Le SO.P.PHI est une association de professeurs de philosophie qui sont attachés à la rectitude de leur engagement. Elle soutient dans le projet du CSP ce qu’elle a soutenu dans celui du Groupe d’experts : le caractère initial et exigeant de l’enseignement de la philosophie au lycée qui requiert un programme de notions sans détermination arbitraire ainsi qu’une liste d’auteurs, et qui ne peut préparer qu’à deux exercices pour le baccalauréat : la dissertation et l’explication de texte. Il faut dire qu’il n’y a là rien d’autre que son objet même !

Aux postures de responsables d’association qui feignent de regretter aujourd’hui ce qu’ils vilipendaient hier, qui s’opposent à tout en permanence, qui se plaignent inlassablement au lieu de travailler à penser philosophiquement la place de la philosophie dans l’École de la République, la Société des Professeurs de Philosophie oppose un engagement serein et cohérent en soutenant le projet du CSP qui apporte une clarification de ce qu’elle jugeait intéressant dans celui du Groupe d’experts.

Jean-Marie FREY
Président de la SO.P.PHI