Vignette 1La Note d’analyses et de propositions du Conseil Supérieur des Programmes vient d’être publiée. Après l’audition du 17 mars 2018 à laquelle la SO.P.PHI a participé, cette Note fait le point sur les aménagements des programmes qui sont souhaités.

Concernant les programmes du tronc commun (page 8), la SO.P.PHI est en phase avec ces propositions : 1) ne retenir que « des notions générales et élémentaires, accessibles à tous les élèves », 2) que ces « notions (...) soient communes à la voie générale et aux séries technologiques, avec un nombre plus réduit de notions pour ces dernières au regard de l'horaire », 3) envisager une « réduction du nombre de notions qui composent les programmes des séries générales » ainsi que « de la liste des auteurs ».

Nous avons proposé une liste d’œuvres pour l’étude suivie. La Note évoque « l'introduction d'un principe qui permette de distinguer les auteurs que le professeur est libre d'étudier en classe de ceux sur lesquels les élèves pourront être interrogés à l'examen ». Un tel principe nous semble intéressant. En ce qui concerne les repères, le texte du CSP envisage une « clarification du sens et de (leur) fonction dans les programmes actuellement en vigueur ». Nous avions pensé à leur suppression, mais une telle clarification nous conviendrait parfaitement dans la mesure où elle permettrait de distinguer encore mieux les repères des notions.

La Note fait également état d’une « délimitation de champs de problèmes, par l'introduction d'un certain rapport explicite entre les notions ». Certes, nous avons écarté résolument l’idée d’une « délimitation » des notions réclamée conjointement par l’APPEP et l’ACIREPH. Toutefois, la formulation retenue dans le texte du CSP nous convient très bien. Ainsi, par exemple, la SO.P.PHI a proposé un tableau présentant le programme de notions avec, sur une ligne, la nature, l’art, la technique. Or il s’agissait bien d’introduire ainsi « un certain rapport explicite » entre trois notions !

La Note évoque ensuite une proposition de l’APPEP : « l'explicitation, dans le tableau qui présente les notions à étudier, de la relation qui existe entre les notions figurant dans la colonne de gauche et qui ne sont pas de simples notions, et celles qui figurent dans la colonne de droite ». Dans la mesure où cette proposition ne met pas en cause le principe même d’un programme de notions, elle ne saurait nous alarmer.

Enfin, nous nous réjouissons de lire que « la dissertation et l'explication de texte sont les exercices les plus adaptés pour évaluer les acquis philosophiques des élèves. Ces exercices sont prescrits par la nature même des programmes : l'étude des notions fait apparaître des champs de problèmes que les élèves doivent formuler, circonscrire, présenter, discuter ». Et nous sommes également satisfaits de voir évoqué le problème soulevé par la réforme de l'épreuve de philosophie de la série STHR. Comme nous l’avons soutenu, cette modification fait encourir « le risque d'une fragmentation du raisonnement des candidats qui ferait perdre son sens à l'exercice ».

Concernant la spécialité « Humanités, littérature et philosophie », la SO.P.PHI se retrouve également dans la Note du CSP (pages 19 et 20) : 1) un programme unique invitant à « des approches croisées d'objets communs à travers l'étude de textes antiques, modernes et contemporains, littéraires et philosophiques, constitués en corpus ou partageant des thématiques communes », 2) le « respect de la singularité des disciplines », 3) des horaires répartis à égalité entre les lettres et la philosophie mais, comme nous le demandions, souples sur les deux années (par exemple, un heure en première et quatre heures en terminale pour le professeur de Philosophie). La Note envisage une épreuve permettant aux candidats « de choisir entre un sujet à tournure littéraire et un sujet à tournure philosophique ». Ce point devra être précisé.

La SO.P.PHI soutient donc la Note d’analyses et de propositions du Conseil Supérieur des Programmes puisqu'elle considère que ce texte est favorable à la présence d'un authentique enseignement de la philosophie dans les lycées de la République, et qu'il pose ainsi le cadre d'un travail fécond des commissions qui seront chargées de la rédaction d'un projet de programmes.

La Note du CSP est ici.