J-M_Frey.jpg En classe de seconde générale et technologique

Histoire-géographie

L'objet : Citoyennetéet démocratie à Athènes

Un point de départ historique : la situation particulière de la Grèce antique, composée de Cités autonomes qui peuvent se comparer entre elles, situation qui invite l'esprit à se demander quelle est la meilleure organisation politique, le meilleur régime. Cependant un tel cadre historique n'explique pas tout.

La question du meilleur régime telle qu'elle est abordée dans le champ de la philosophie politique radicalise le questionnement : n'est-ce pas en écartant tous les faits que l'on peut envisager ce que doit être la Cité ? À cet égard, la philosophie de Platon est exemplaire. Elle pose le problème de la nature de la Cité juste, et donc de la citoyenneté idéale, et elle invite à réfléchir sur la distinction entre la démocratie et la république.

L'objet : La révolution française : l'affirmation d'un nouvel univers politique

La révolution française affirme un nouvel univers politique. Elle abolit les privilèges. Elle bouleverse tout en déclarant que "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits". Comprendre le caractère révolutionnaire de cette affirmation, c'est comprendre l'univers politique qu'elle condamne : l'ancien régime qui assignait à chacun une place dans la société en vertu de sa nature, de sa naissance.

Un problème surgit ici : si les hommes sont égaux en droits, c'est qu'il y a quelque chose de commun qui les rassemble, en-deçà des différences de fait qui les séparent ? Quelle est cette chose universelle qui est commune à tous les hommes ? N'est-ce pas la liberté ? Ou bien la raison? Les Lumières doivent être interrogées...

En classe de première générale et technologique

Français toutes séries

L'objet : Écriture poétique et quête du sens du Moyen Âge à nos jours

La poésie, au premier abord, semble relever de ce que Lévi-Strauss nomme la pensée sauvage. Ne fait-elle pas appel à notre sensibilité ? Ne met-elle pas en jeu notre imagination ? Ne valorise-t-elle pas l'analogie ? En un mot, l'écriture poétique pourrait bien s'opposer radicalement à la pensée scientifique qui tend vers une vérité démontrée. Cependant, poésie et vérité sont-elles toujours antagonistes ? Que faire en ce cas de la poésie française classique qui prétend, précisément, révéler le réel en faisant appel, comme la science, à la raison ? La poésie de Boileau est, à cet égard, exemplaire.

En classe de première générale

Sciences économiques et sociales en série ES

L'objet : Les grandes questions des économistes

L'économie est une science de l'homme. Comment pourrait-elle se passer d'une anthropologie ? Il y a une source philosophique de la pensée économique, puisque la philosophie est toujours une réflexion sur l'homme. À cet égard, l'exemple de la théorie de la main invisible de Smith est éloquent. Cette théorie n'est pas sans lien avec une conception de la sympathie que Hume a envisagée et que la philosophie de Rousseau met en question. Le problème peut-être ainsi formulé : la circulation des passions permet-elle une régulation de la vie sociale ? L'harmonie de la société ne requiert-elle pas une institution politique ?

L'objet : Sociologie générale et sociologie politique

La sociologie est une science de l'homme. Elle étudie l'individu en tant qu'il est déterminé par l'existence sociale. Cependant, l'homme n'est-il qu'un effet de la société dans laquelle son existence se déploie ? Si, avec Rousseau, on distingue en l'homme une nature et des modifications apportées par la société, alors on soutient qu'il y a bien en lui a la fois des changements d'origine sociale qui sont peut-être mesurables, et une essence qui est universelle. Comment pourrait-on, dés lors, soutenir que chacun a une place qui lui revient dans la hiérarchie sociale en vertu de sa nature ? Ne faut-il pas renoncer à l'idée de communauté naturelle ? Et ne faut-il pas, dans le même mouvement, s'interroger sur le caractère conventionnel de toute identité nationale ?

Sciences de l'ingénieur en série S

L'objet : Ensemble du programme (SSI)

Ce qui fait de Galilée un penseur révolutionnaire, c'est peut-être qu'il est l'initiateur d'une méthode elle-même révolutionnaire : la méthode expérimentale. Cette méthode ne consiste pas à partir d'une observation pour en tirer des explications. L'observation n'explique rien. Elle fournit l'objet à expliquer. Cela signifie que l'on doit élaborer les explications. Encore faut-il qu'elles portent effectivement sur les objets qu'elle prétend éclairer. Pour cette raison, l'expérimentation est requise. Il faut bien confronter la théorie au réel. Cependant qu'est-ce au juste qu'une expérimentation ? L'expérimentateur est-il passif face à la réalité ? Ne construit-il pas son objet ? En ce cas, ne se détourne-t-il pas du réel ? Le problème de l'expérimentation scientifique touche à la nature du réel que la science prétend expliquer.

Lien utile :

BO n°9 du 3 mars 2011

Jean-Marie Frey, Président de la SO.P.PHI

Publié le 12/02/2012