Vignette 31) La SO.P.PHI considère que les textes d'accompagnement des nouveaux programmes de philosophie sont bien de nature à préciser ce que ces programmes prescrivent. Ils sont en phase, notamment, avec la nécessaire solidarité entre ces programmes et les épreuves d’examen. Le texte portant sur l'évaluation, par exemple, est intéressant. Il faudra seulement éviter de s’en servir de manière « mécanique » dans les commissions d’entente et d’évaluation pour les transformer en « commissions de barème ».

2) Les sujets zéro concernant la voie technologique, qui sont en attente de validation de la DGESCO, ne soulèvent pas de difficulté en ce qui concerne la dissertation philosophique. En revanche, les sujets-texte proposés sont problématiques. La série de questions qui accompagne ces sujets, produit un effet de complication dont les élèves les plus fragiles n’ont pas besoin. Il faut dire que les attendus de l’épreuve sont bien peu compréhensibles. En ce qui concerne la partie 3 du sujet-texte, ces attendus rejettent un « usage antérieur » qui n’a pas existé. Il n’a jamais été question, en effet, d’inviter les élèves, à « donner leur avis sur la position de l'auteur » ou à « polémiquer en exposant d'autres théories ». Il suffit, pour s’en convaincre, de reprendre la note de service du 19 mai 2006. On pouvait y lire : « La dernière question, en proposant la discussion de l’idée centrale du texte, devra permettre au candidat d’en préciser la signification et de faire apparaître le problème dont il est question ». C’est en effet le problème qui est central lorsque l’on explique un texte philosophique. Le moment critique de l’explication est à cet égard essentiel. Ce moment est un dialogue silencieux et amical de la pensée avec elle-même. Il définit, précisément, le travail de réflexion et de jugement libre et éclairé, auquel invite nécessairement l’explication philosophique. La partie 3 de l’exercice révèle donc que les sujets-texte proposés ne sont pas en phase avec le programme de philosophie qui précise, à propos de l'explication de texte, que « l'élève explicite le problème posé ainsi que le rôle et le sens des propositions présentes et des concepts à l'œuvre dans le texte » (Exercices et apprentissage de la réflexion philosophique, §3). Il est significatif de remarquer ici que cette partie est intitulée « commentaire ». Ce vocabulaire est étranger à celui du programme qui parle, pour la voie technologique, exclusivement d’explication de texte, et jamais de commentaire.

La SO.P.PHI est attachée à la place occupée au lycée par la philosophie dans la voie technologique. Elle considère que les difficultés rencontrées par de nombreux lycéens dans cette voie impliquent, à la fois, le respect de l’élémentarité dans l’enseignement comme dans les épreuves du baccalauréat qui lui sont solidaires, et un travail en classe avec un effectif réduit. Ces deux conditions sont nécessaires à la réussite de tous les élèves, sans exception, et à la reconnaissance de l’égale dignité des voies de formation dans l’École de la République.

La SO.P.PHI s’inquiète donc d’un projet de sujet-texte pour le baccalauréat qui, en n’étant pas en phase avec le programme, mettrait les élèves les plus fragiles en grande difficulté. Et elle rappelle ici sa demande d’un dédoublement des classes de philosophie dans la voie technologique.

Les textes d’accompagnement

Sujet zéro 1

Sujet zéro 2

– L’analyse complète du sujet-texte (sujet zéro 1) sur notre site.

– Le fichier à télécharger : Le sujet-texte (sujet zéro 1) : l'analyse complète de la SO.P.PHI