Platon_Aristote.jpgAprès la publication des sujets zéro de l’épreuve de philosophie au baccalauréat pour la voie technologique, un premier bilan de la réforme, concernant la place de la philosophie au lycée, peut être envisagé.

La SO.P.PHI n’a jamais soutenu la réforme du baccalauréat dans son ensemble. Et elle n’a jamais demandé la création d’une spécialité « Humanités, littérature et philosophie ». Toutefois, elle a été entendue sur l’essentiel qui concerne son objet : les programmes et les épreuves de philosophie.

– Les programmes de philosophie sont bien des programmes de notions élémentaires, en nombre réduit, accompagnées d’une liste d’auteurs.

– Les programmes de la spécialité HLP sont, quant à eux, des programmes de thèmes, ce qui permet à l’enseignement de la philosophie de garder son caractère initial en classe terminale.

– Les épreuves d’examen, pour la voie générale et la voie technologique, restent nationales.

– Dans la voie générale, sont conservées la dissertation et l’explication de texte, seuls exercices permettant d’évaluer le travail philosophique accompli par les élèves.

– Dans la voie technologique, la dissertation est également conservée, et la composition accompagnée de questions qui avait été introduite dans la série STHR a heureusement été abandonnée.

– Les textes d’accompagnement des nouveaux programmes sont certes perfectibles, mais ils sont bien en phase avec les exigences de ces programmes.

Il reste un point réellement problématique : l’explication de texte, dans la voie technologique. Cette épreuve présente un caractère de complexité qui mettra les élèves en difficulté. Au reste, elle s’écarte du programme puisqu’elle élude le moment critique qu’impose tout travail authentiquement philosophique. Ce nouvel exercice, parions-le, ne satisfera personne. En tous les cas, il faudra procéder à une évaluation sérieuse des effets de cette nouvelle épreuve, non seulement sur les résultats des élèves, mais également sur le travail des professeurs pendant l’année scolaire.