Le ministre Blanquer a décidé un aménagement de la session 2021 du baccalauréat concernant la philosophie : la note de contrôle continu sera retenue si elle est meilleure que celle de l’épreuve écrite. Il cède ainsi devant la pression exercée par les associations lycéennes.

La SO.P.PHI condamne ce revirement. Elle avait soutenu ce qui avait été annoncé, c’est-à-dire quatre sujets à l’écrit au lieu de trois, puisque cet aménagement permettait de tenir compte de la situation singulière des lycéens de terminale après une année scolaire marquée par l’urgence sanitaire. On pouvait alors envisager un regard bienveillant des jurys au moment des délibérations à partir d’une lecture des dossiers des candidats. Mais ce qui est décidé est tout simplement absurde. On se doute que les élèves estimant leur note annuelle satisfaisante abandonneront tout engagement dans l’épreuve écrite. Cette épreuve se trouve ainsi dénaturée.

Il faudrait que le ministère de l’éducation nationale revienne à la raison, et se souvienne que les professeurs de philosophie ont leur mot à dire lorsqu’il s’agit de l’évaluation républicaine de leurs élèves !