Vignette 1Décidément, nos réformateurs sont infatigables ! Ils ont bouleversé l’organisation du baccalauréat en supprimant la plupart des épreuves terminales au profit d’un contrôle continu. Évidemment, ils ont ainsi créé un vrai problème : comment une évaluation locale des élèves peut-elle garantir le caractère national du baccalauréat ? Mais ils ne mollissent pas. Dans la Note de service du 28 juillet 2021, le ministère demande aux professeurs de conduire « une réflexion au sein de chaque établissement, avec l’appui des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux référents, afin de définir un projet d’évaluation». En d’autres termes, il s’agit de retirer aux professeurs la responsabilité de l’évaluation de leurs élèves. Pourtant, un tel carcan ne rétablira pas l’égalité des candidats que garantissent des épreuves nationales.

La SO.P.PHI juge très sévèrement une réforme qui, de proche en proche, conduit à altérer en profondeur le métier de professeur au détriment de l’égalité à laquelle tous les élèves ont droit. En tous les cas, elle rappelle que l’épreuve de philosophie est, notamment grâce à son intervention, demeurée une épreuve écrite nationale, et que, pour cette raison, le professeur de philosophie, en tant qu’il enseigne dans le tronc commun, n’est pas concerné par la Note de service du 28 juillet 2021. Elle s’étonne donc de lire dans une note du Guide de l’évaluation, publié en septembre 2021 (page 7), que la philosophie est concernée par le projet d’évaluation. Cette note est sans fondement juridique. Ne faudrait-il pas que nos réformateurs soient au moins attentifs aux textes réglementaires qu’ils ont eux-mêmes rédigés ?

La note de service du 28 juillet 2021

Le guide de l’évaluation