Platon_Aristote.jpgIl y a quelques mois, le SNES et l'ACIREPH ont lancé une consultation dont le contenu était proprement ahurissant. On y trouvait ces idées, rabâchées depuis les années 2000, selon lesquelles la cause de tous nos maux résiderait dans nos programmes, "trop indéterminés" ou dans les épreuves du bac, "très inadaptées".

À l’arrivée, le questionnaire n'a suscité que 420 réponses (sur environ 5000 professeurs de philosophie). Chacun se rend bien compte que cette pseudo-consultation est dérisoire. Elle ne saurait constituer un état des lieux de l'enseignement de la philosophie. Comment pourrait-elle justifier une quelconque dénaturation des programmes de notions et des épreuves du baccalauréat, notamment dans la voie technologique ? D'ailleurs, les résultats de l'enquête sont insignifiants au regard des espérances de ses promoteurs. Ainsi, à titre d'exemple, il n'y a que 218 professeurs qui considèrent les programmes comme une raison principale des difficultés des élèves, et on ne trouve que 80 réponses pour critiquer leur "indétermination". On ne compte pas plus de 155 professeurs pour souhaiter remplacer totalement les épreuves d'examen dans les séries technologiques, et, c'est péniblement que l'on atteint 15 réponses pour fustiger l'inadaptation des épreuves du baccalauréat !

Texte adressé par le Président aux membres de la SO.P.PHI en janvier 2016