Vignette 3Le nouveau ministre de l’éducation nationale, Monsieur Gabriel ATTAL, va devoir instruire, parmi d’autres, un dossier prioritaire concernant le lycée. Avec la mise en œuvre de la réforme du baccalauréat dans sa globalité, le troisième trimestre est en effet totalement désorganisé ce qui fragilise l’épreuve de philosophie et, dans le même mouvement, l’enseignement même de cette discipline au cœur de l’École de la République.

Le mécontentement des professeurs de philosophie est puissant. En témoigne la pétition pour une révision de la réforme du baccalauréat signée, non seulement par de nombreux universitaires, mais collectivement par les départements de philosophie, ainsi que par la Société Française de Philosophie. Le précédent ministre a lancé une mission pilotée par l’ancien recteur William MAROIS pour envisager des « pistes d'amélioration des fins d'année scolaires ».

La SO.P.PHI rappelle ses propositions, seules susceptibles de remédier immédiatement aux dysfonctionnements induits par la réforme et de conforter la place de la philosophie dans les lycées de la République :

1 – Reporter les épreuves de spécialités en juin, après l'écrit de philosophie début juin. En effet, une simple rétention des notes ne saurait suffire, tant les élèves sont capables de mesurer, dans la plupart des disciplines, le succès ou l’insuccès de leurs productions.

2 – Attribuer à la philosophie, discipline enseignée une année avec un programme national, un coefficient supérieur à 8% et, en tous les cas, supérieur à celui du « Grand oral ». Un tel ajustement, sans remettre en cause la nouvelle épreuve du « Grand oral », enverrait un signe institutionnel aux élèves sur l’importance de rester au travail jusqu’au terme du troisième trimestre.