L’académie de PlatonLe 21 novembre 2018, la SO.P.PHI a été reçue en audience à la DGESCO. Étaient présents, pour la DGESCO, Monsieur David MULLER (Bureau des contenus d’enseignement et des ressources pédagogiques) et Madame Audrey LECOEUR (Chargée de mission au cabinet du DGESCO), pour la SO.P.PHI, Monsieur Jean-Marie FREY (Président de la SO.P.PHI) et Madame Marlène AUMAND (membre du Bureau de la SO.P.PHI).

Lors de cette audience, la SO.P.PHI a rappelé sa position concernant le programme de la spécialité « Humanités, littérature et philosophie ».

Devant la commission MATHIOT, la Société des Professeurs de Philosophie avait demandé un tronc commun de quatre heures en terminale et un approfondissement de trois heures en terminale également. La réforme a retenu le premier point. Mais elle a introduit une spécialité sur deux années. Il faut alors en tirer une conséquence nécessaire.

1) Parce l’enseignement de la philosophie est élémentaire et qu’il ne sera donc proposé que sur la seule année de terminale, 2) puisque seuls quelques élèves choisiront la spécialité HLP en première alors que tous les élèves suivront l’enseignement du tronc commun de philosophie en terminale, et enfin 3) parce que la spécialité HLP sera enseignée à la fois par un professeur de littérature et un professeur de philosophie, il faut nécessairement renoncer à toute « articulation » entre cette spécialité et le tronc commun de philosophie.

Pour cette raison, le programme qui nous est proposé nous semble parfaitement adapté. Il s’agit en effet d’un programme de thèmes organisés selon des grandes périodes historiques, et non d’un programme de notions. En d’autres termes, il s’agit d’un programme de culture générale et non de philosophie. La SO.P.PHI demande donc que l’on ne modifie pas le programme HLP élaboré par le groupe du CSP au nom d’une « articulation » illusoire avec l’enseignement de la philosophie de la classe terminale.

Elle déplore toutefois que le calendrier de la réforme ait pour conséquence que les épreuves de la spécialité HLP et que son programme en terminale ne soient pas encore déterminés. Cela ne facilite pas le travail des professeurs qui, dans les établissements, vont devoir s’adresser aux élèves de seconde pour préparer la rentrée 2019. Enfin, elle demande que la parité dans la répartition des heures d’enseignement entre les professeurs de littérature et les professeurs de philosophie soit prescrite dans les textes sans aucune ambiguïté.

Le programme proposé étant de nature à permettre une distinction claire entre la spécialité et l’enseignement de la philosophie, la liste des thèmes retenus n’a pas été discutée. De même, une question posée sur les programmes des autres disciplines n’a pas donné lieu à une prise de position de la SO.P.PHI.

Au terme de cette audience nous remercions vivement Monsieur MULLER et Madame LECOEUR pour l’attention qu’ils ont accordée à notre analyse.

Le programme HLP