Platon_Aristote.jpgL'appel des universitaires pour la défense de l'enseignement de la philosophie a été remis le 3 juillet 2015 au ministère de l'Éducation Nationale par une délégation composée des représentants des associations professionnelles APPEP, SO.P.PHI, des organisations syndicales CGT Educ'action, SNALC, SNES-FSU, SN-FO-LC et SUD Education, et de deux délégués issus des assemblées générales de professeurs qui ont manifesté ce jour devant le ministère. Lors de cette audience, Jean-Marie Frey a rappelé la position de la SO.P.PHI :

« La SO.P.PHI soutient l'appel des universitaires pour la défense de l'enseignement de la philosophie dans le secondaire parce qu'elle souscrit pleinement à la demande de "restauration des conditions d'un enseignement ambitieux de la philosophie au lycée".

À ses yeux, la place occupée par la philosophie au lycée est singulière. Les programmes donnent pour objectif à son enseignement de "favoriser l'accès de chaque élève à l'exercice réfléchi du jugement". Cette finalité est, à l'évidence, la plus noble qui soit dans l'École de la République, puisqu'elle participe à la formation de citoyens vraiment autonomes. Cet enseignement qui n'est dispensé que dans les classes terminales est une initiation. Il possède donc un caractère d'élémentarité qui le rend accessible aux élèves qui sont les plus démunis parce qu'ils ne bénéficient pas des "complicités culturelles" dont jouissent les plus favorisés. C'est la raison pour laquelle la SO.P.PHI s'est engagée résolument pour le rétablissement du dédoublement dans la voie technologique.

Parce qu'elle tient à l'existence d'un authentique enseignement de la philosophie offert au plus grand nombre, la SO.P.PHI est également profondément attachée au principe d'un programme de notions qui, à l'instar des programmes en vigueur, est constitué de champs de problèmes, à l'exclusion de toute visée encyclopédique. Et elle considère que l'enseignement de la philosophie dans le secondaire ne peut être sanctionné que par un examen national qui soit parfaitement en phase avec ses programmes, c'est-à-dire invitant seulement les élèves à poser et à instruire un problème. En effet, les exercices de la dissertation et de l'explication philosophique d'un texte excluent une évaluation portant sur une culture qui est hors de portée des plus fragiles.

La SO.P.PHI rappelle donc que promouvoir un enseignement ambitieux de la philosophie au lycée, c'est travailler à la fois à la liberté et à l'égalité au cœur de la République. Cela mérite bien d'être pris en considération ! »

Lien utile : Appel_des_universitaires_.pdf