La Société des Professeurs de Philosophie (SO.P.PHI)

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Philosophie, lycée, réforme

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lundi, novembre 5 2018

Le programme de la spécialité "Humanités, littérature et philosophie" : l'analyse de la SO.P.PHI

L’académie de PlatonLe programme de la spécialité « Humanités, littérature et philosophie » pour la classe de première a été porté à notre connaissance, et nous pouvons mesurer à quel point il est conforme aux attentes de la SO.P.PHI. En effet, comme nous l’avons demandé lors des audiences qui ont eu lieu au ministère de l’éducation nationale le 13 mars et le 3 octobre 2018, l’enseignement de la spécialité qui nous intéresse « propose une approche nouvelle de grandes questions de culture » (p. 3). Il s’agit d’offrir aux élèves qui le désirent « d’acquérir une culture humaniste » (ibid.) à partir de contenus centrés sur des « objets d’études », c’est-à-dire des « thèmes » « en relation avec une période distincte dans l’histoire de la culture » (ibid.) : la parole, les diverses représentations du monde et des sociétés humaines. En d’autres termes, il ne s’agit pas d’un programme de notions. Pour cette raison, aucune confusion ne saurait être entretenue avec les programmes de philosophie de la voie générale et de la voie technologique qui, dans ces deux voies, s’adresseront à tous les élèves des classes terminales.

Au reste, nous sommes satisfaits de retrouver dans ce texte ce que nous demandions concernant les services des professeurs de philosophie. On peut lire en effet que cet enseignement « en terminale comme en première, doit être assuré à parts égales » par un professeur de littérature et un professeur de philosophie (page 5).

Nous devons à présent nous tourner vers l’étape suivante de la réforme du baccalauréat. En ce qui concerne les programmes de philosophie, les choses se présentent bien puisque le principe d’un programme de notions a été retenu. Reste alors la question des sujets d’examen. Et nous savons depuis la réforme de la série STHR que cette question est « épineuse ». Sur ce point, l’orientation de la SO.P.PHI est claire. En vertu de son objet, elle considère que l’enseignement de la philosophe au lycée ayant pour finalité l'exercice réfléchi du jugement, un programme de notions, la dissertation et l'explication de texte lui sont indissociables. La Société des Professeurs de Philosophie rendra prochainement publiques ses propositions. Chacun pourra constater que son engagement est déterminé par une préoccupation qui est tout à fait essentielle à ses yeux : la réussite de tous les élèves !

Le programme HLP

mardi, octobre 9 2018

Le philosophe et la rumeur : le refus d’un projet qui n’existe pas !

Platon_Aristote.jpgUne pétition circule pour condamner un projet de programme qui « ne saurait se substituer à un véritable enseignement de philosophie ». Pourtant, le projet qui inquiète tant les promoteurs de ce texte n'existe pas ! Il n'est en aucune manière question d'un programme de philosophie pour la spécialité, mais d'un programme « d'humanités », c’est-à-dire de culture générale. En réalité, il n'y aura, comme le demande la SO.P.PHI depuis dix ans, qu'un seul programme de philosophie : le programme de notions concernant le tronc commun de quatre heures en terminale !

À ce moment décisif de la réforme du baccalauréat qui décidera pour longtemps de la place de la philosophie dans l'institution scolaire, la SO.P.PHI n'obliquera pas. Bien au contraire. Elle rappellera inlassablement que l’enseignement de la philosophie dans les lycées de la République ne peut être envisagé qu'avec un programme de notions élémentaires, que cet enseignement doit être dispensé sur l’année de terminale avec un horaire de quatre heures pour tous les élèves ; que la spécialité « humanité, littérature et philosophie » qui commencera en première, comme l'ont demandé beaucoup de ceux qui regimbent maintenant, sera d'une autre nature, qu'elle relèvera de la culture générale, et qu'il faut tout de même souffrir d'une certaine cécité pour ne pas voir qu'un authentique professeur de philosophie aura bien sa place dans un enseignement de cet acabit.

Le programme de la spécialité « Humanités, littérature et philosophie »

samedi, juin 16 2018

"Assises nationales de l'enseignement de la philosophie" (15 juin 2018) : l'intervention de la SO.P.PHI

Vignette 1Le 15 juin 2018 à l'initiative de syndicats et d'associations se sont tenues à Nanterre des "Assises nationales de l'enseignement de la philosophie". Jean-Marie FREY a rappelé la position de la SO.P.PHI à l'égard de la réforme du baccalauréat qui est engagée.

Le texte de son intervention est ici : Assises de l'enseignement de la philosophie

vendredi, mai 18 2018

Philosophie au lycée : les moyens de la réforme

PlatonAprès la publication de la Note d’analyses et de propositions du CSP, les contours de la réforme qui est engagée concernant l’enseignement de la philosophie au lycée apparaissent de plus en plus clairement. Cette réforme, si les choses n’évoluent pas en sens contraire dans les mois qui viennent, devrait assurer à notre discipline une place qui est en phase avec l’engagement de la SO.P.PHI depuis de nombreuses années. Or à cette étape des changements qui se dessinent, c’est la question des moyens qui se pose avec force.

Si les textes connus à ce jour débouchent sur la réforme annoncée, les professeurs de philosophie devront assurer un enseignement sur quatre heures de tronc commun dans la voie générale et, dans les établissements où elle sera proposée, sur cinq heures de spécialité, Humanités, littérature et philosophie. De plus, la SO.P.PHI considère nécessaire le dédoublement d’une heure de cours dans la voie technologique. Mais comment parviendrait-on à cette situation alors que cette année le nombre de postes offerts au CAPES externe passe de 100 à 80 (110 en 2016), et à l’agrégation externe de 76 à 61 ? Si l’on ajoute la disparition programmée, puis heureusement abandonnée, du CAPES interne pour la session 2018, on voit se dessiner une politique budgétaire qui doit nous alarmer. À l’évidence, la constante diminution des postes offerts aux concours annonce une contractualisation « galopante » des services dans les établissements. Mais qui peut croire sérieusement que la réforme pourra être engagée au profit des élèves, si le ministère privilégie le recrutement de contractuels au détriment de professeurs ayant préparé et réussi un concours sélectif exigeant, à la fois sur le plan académique et sur le plan professionnel ?

La SO.P.PHI apporte un soutien cohérent à la réforme qui concerne l’enseignement de la philosophie dans les lycées de notre pays. Et pour cette raison, elle réclame les moyens nécessaires à cet enseignement : la création d’un nombre de postes suffisant offerts aux concours, et le dédoublement d’une heure de cours dans la voie technologique.

Lien utiles

L’engagement de la SO.P.PHI pour le dédoublement dans la voie technologique

L’engagement de la SO.P.PHI pour le rétablissement du CAPES interne

samedi, mai 12 2018

La SO.P.PHI apporte son soutien à la Note d’analyses et de propositions du Conseil Supérieur des Programmes.

L’académie de PlatonLa SO.P.PHI soutient la Note d’analyses et de propositions du Conseil Supérieur des Programmes puisqu'elle considère que ce texte est favorable à la présence d'un authentique enseignement de la philosophie dans les lycées de la République, et qu'il pose ainsi le cadre d'un travail fécond des commissions qui seront chargées de la rédaction d'un projet de programmes.

La Note du CSP est ici.

L'analyse de la Note du CSP est ici.

lundi, avril 2 2018

La disparition de la série littéraire, et la spécialité « Humanités, littérature et philosophie » : la position de la SO.P.PHI

Platon_Aristote.jpgAprès la publication du Rapport Mathiot et du projet du Ministre Blanquer, et au moment où la réforme du baccalauréat s’engage sur le terrain des programmes, une chose est frappante : ceux qui parlent au nom de plusieurs associations et syndicats semblent moins préoccupés par ces programmes que par la disparition de la série littéraire et l’apparition de la spécialité « Humanités, littérature et philosophie ». En réalité, ce qui s’annonce pour la philosophie au lycée résulte du fait que la réforme abolit les séries au profit de « troncs communs » auxquels s’ajoutent des spécialités, et que la philosophie, par sa nature de discipline élémentaire enseignée sur une seule année, n’entre pas facilement dans ce cadre. L’inquiétude légitime des professeurs de philosophie ne doit pas faire perdre de vue l’essentiel.

La position de la SO.P.PHI est ici.

jeudi, février 15 2018

Réforme du baccalauréat : quatre heures pour tous dans la voie générale !

Platon_Aristote.jpgNous connaissons donc l’horaire « plancher » qui sera dévolu à la philosophie dans l’architecture du nouveau baccalauréat. Cet horaire sera bien de quatre heures hebdomadaires ! Au reste, six heures seront possibles en terminale et quatre heures en première dans un bloc « Humanités, littérature et philosophie ».

Nous pouvons le dire : depuis le début de cette affaire, ce sont bien les positions de la SO.P.PHI qui auront prévalu. D’abord, au moment des auditions devant la commission Mathiot, puisque le rapport de cette commission a repris nos propositions. Ensuite, au moment de la présentation du projet de réforme en conseil des Ministres, puisque les quatre heures pour le tronc commun que nous demandions ont été attribuées à notre discipline.

Il est frappant de constater que ceux qui, hier, condamnaient le rapport Mathiot parce qu’ils n’avaient (heureusement) pas réussi à se faire entendre par la commission, se sont évertués ces dernières semaines à noyer l’exigence de l’horaire "plancher" dans des considérations confuses et donc vaines. Combien ont prétendu que le rapport interdisait d'envisager que quatre heures puissent être accordées à la philosophie ? Mais peu importe. Leur confusion est déjà derrière nous. L’important, à ce jour, est d'envisager la suite.

Nous ne sommes pas encore au bout de ce long parcours qui décidera pour longtemps de la place de la philosophie dans les lycées de la République. À présent, il faut affronter la question des programmes et des épreuves, et la question de la voie technologique (la demande du dédoublement devra être réactivée). La SO.P.PHI, évidemment, sera encore très présente à cette étape essentielle de la réforme !

Jean-Marie Frey (Président de la SO.P.PHI)

mercredi, février 7 2018

Réforme du baccalauréat : lettre de la SO.P.PHI au Ministre de l'éducation nationale

PlatonLa SO.P.PHI ne tergiverse pas. En 2017, elle s'est opposée sans aucune ambiguïté à la réforme des épreuves de philosophie du baccalauréat STHR. Aujourd'hui, elle soutient le Rapport de la commission Mathiot parce que ce Rapport entérine l’essentiel de ses positions concernant l'enseignement de la philosophie dans les lycées de la République. Mais elle en tire une conséquence : l’exigence d’une base horaire de quatre heures pour le tronc commun, base horaire sans laquelle l’élémentaire pourrait bien céder la place au rudimentaire.

Viendront ensuite les autres questions. Ainsi, il faudra qu'à l'introduction philosophique de quatre heures pour tous s'ajoute la possibilité d'un approfondissement pour les élèves qui le souhaitent en vertu, notamment, de leur choix d'orientation. Si pour l'instant nous ne tranchons pas sur l'enveloppe horaire des "majeures" et "mineures" que le Rapport préconise, c'est pour ne pas mettre l'accent sur un horaire de huit heures qui masquerait l’essentiel. Rappelons encore que, par exemple, 2h+3h+3h pour quelques élèves (soit deux heures pour tous) serait une catastrophe pour notre discipline, alors que, par exemple, 4h+2h+1h pour quelques élèves (soit quatre heures pour tous) serait bien préférable.

Aujourd'hui, c'est donc seulement la question de l'horaire "plancher" de quatre heures au minimum qui est à l'ordre du jour. Au fond, il n’est pas nécessaire de partager les positions de la SO.P.PHI pour le défendre. Pour cette raison, on pouvait s’attendre à l’unité de tous dans l'action au moment de la consultation concernant la réforme du baccalauréat. Puisque cela n’a pas été le cas, la SO.P.PHI a pris l’initiative d’une lettre au Ministre.

Si nous obtenions les quatre heures, alors nous y verrions plus clair pour aborder les autres questions. Si, au contraire, l'horaire du tronc commun était trop faible, alors il resterait seulement à se demander comment sauver ce qui peut encore être sauvé...

Lettre au Ministre de l'éducation nationale

mardi, janvier 30 2018

Réforme du lycée : où va l’APPEP ? (Suite)

Après avoir refusé la proposition d’une audience inter-associative sur laquelle la SO.P.PHI et l’ACIREPH étaient pourtant tombées d’accord pour réclamer un « horaire plancher » de quatre heures pour la philosophie dans l'architecture du nouveau lycée, voilà à présent l’APPEP qui semble craindre le débat. En effet, c'est « dans le dos » de la SO.P.PHI et même de l’ACIREPH qu’elle prend l’initiative d'une « conférence des associations de professeurs spécialistes » et d'une pétition.

La SO.P.PHI considère que pour la philosophie le rapport de la commission Mathiot reprend l'essentiel de ses propositions. Mais elle considère également que la mise en œuvre de ce rapport requiert d'abord un horaire de quatre heures pour le tronc commun en philosophie dans le cadre national, auquel doivent ensuite s'ajouter les « mineures » et « majeures » pour l'approfondissement. Cet « horaire plancher » de quatre heures n’est-il pas une revendication commune à toutes les associations ?

Depuis des années, nous nous rassemblons lorsque nous sommes en phase sur au moins un point. Alors comment expliquer le choix de la division qui est celui des responsables de l’APPEP ? Pourquoi prennent-ils un tel risque dans cette période décisive ? Estiment-ils, dorénavant, qu’il n’y a aucun point d’accord entre les associations de professeurs de philosophie ? Croient-ils faire prévaloir leur position sans aucun débat ? Cette attitude commence à ressembler à une véritable fuite en avant. La SO.P.PHI pose donc encore une fois la question : où va l’APPEP ?

lundi, janvier 29 2018

Rapport de la commission Mathiot : la position de la SO.P.PHI (suite)

Vignette 1Il est souvent plus compliqué de dire "oui" que de dire "non" puisqu'il y a toujours quelque chose qui ne convient pas. Mais la SO.P.PHI considère qu’avec le rapport de la commission Mathiot il y a de quoi être rassuré, et satisfait, sur la place de la philosophie au lycée et sur la reconnaissance de la nature de son enseignement. Pour mémoire, ce qu'elle mettait en ligne en 2009 est ici : La crise de la voie littéraire.

Ce qui compte à présent, c'est la question de "l'horaire plancher", et national, qui rend possible un authentique enseignement élémentaire, et qui déterminera les services des professeurs dans les établissements. Évidemment, nous n'oublions pas la question des "mineures" et des "majeures" qui, à nos yeux doivent être un approfondissement du programme de notions. Cependant, c'est bien le tronc commun qui doit nous préoccuper d'abord. Si l’horaire de ce tronc commun était trop faible, les « majeures » et les « mineures » n'arrangeraient en aucune manière notre situation. Par hypothèse, si le ministère accordait sept ou huit heures pour quelques-uns uns avec seulement deux heures pour tous, notre enseignement se trouverait en grande difficulté ! Pourquoi alors l'APPEP, quelques jours après après avoir cosigné un communiqué avec la SO.P.PHI et l'ACIREPH réclamant les quatre heures, tergiverse-t-elle aujourd'hui sur cette question ? En tous les cas, en refusant l'unité des associations dans ce moment compliqué, elle fait courir un vrai risque à tous les professeurs de philosophie.

La SO.P.PHI ne dérogera pas à son objet : travailler à défendre, par ses prises de positions publiques et ses publications, la présence d’un authentique enseignement de la philosophie dans les lycées de la République. C'est pour cette raison qu'elle soutient sans ambiguïté la partie philosophique du rapport Mathiot et qu'elle est intransigeante sur "l'horaire plancher" de quatre heures. Et tous ceux qui n’ont pas consacré le temps et l’énergie qu’il fallait pour réfléchir sur la nature de notre enseignement et faire entendre leur voix peuvent toujours essayer de nous vilipender : ils ne nous détourneront pas de notre engagement.

Jean-Marie FREY, Président de la SO.P.PHI

samedi, janvier 27 2018

Réforme du lycée : où va l’APPEP ?

Après avoir rendu publique son analyse du rapport de la commission Mathiot sur les réformes du baccalauréat et du lycée, le bureau de la SO.P.PHI a proposé à l’APPEP et à l’ACIREPH de se réunir pour solliciter ensemble une audience auprès du Ministre de l’éducation nationale ayant pour objet la demande d’un « horaire plancher » de quatre heures pour la philosophie. L’ACIREPH a immédiatement répondu favorablement à cette proposition. Mais l’APPEP vient de la rejeter par un courriel du 27/01/2108. Les termes de ce message sont éloquents :

"L’APPEP, écrit son Président, ne juge pas cette demande d'audience utile. Elle ne souhaite donc pas s’y associer."

L’APPEP ne « juge pas utile (une) demande d’audience » pour réclamer que quatre heures au minimum soient dévolues à la philosophie ! Chacun jugera du bien fondé de cette décision. En tous les cas, cette association prend aujourd’hui le risque d’une division des professeurs de philosophie au moment où l’avenir de leur métier est en jeu. Où va-t-elle ?

Dans l’immédiat, le bureau de la SO.P.PHI ne renonce pas à travailler à une unité suffisante des professeurs de philosophie afin que la demande parfaitement légitime de quatre heures pour l'horaire du tronc commun soit entendue.

vendredi, janvier 26 2018

Rapport de la commission Mathiot : la position de la SO.P.PHI

Platon_Aristote.jpgLe bureau de la SO.P.PHI, après l’analyse du rapport de la commission Mathiot, a décidé de soutenir les propositions de ce rapport concernant la philosophie. Il considère en effet que ce document n’oublie pas que la philosophie est une discipline de l’esprit qui est essentielle à une authentique culture de l’homme et du citoyen dans la République. Mais il exprime dans le même temps sa grande inquiétude concernant la question des horaires qui n’est pas tranchée.

Aussi, d’une part, la SO.P.PHI va expliquer ce qu’il y a de satisfaisant pour notre discipline dans le rapport de la commission Mathiot, et, d’autre part, elle prend immédiatement l’initiative en proposant à l’APPEP et à l’ACIREPH de se joindre à elle pour solliciter une audience auprès du Ministre afin de faire entendre la voix des professeurs de philosophie sur la question des horaires dans une démarche d'unité inter-associative.

Le rapport complet de la commission Mathiot est ici

L'analyse de la SO.P.PHI est ici

mardi, janvier 23 2018

Baccalauréat et dédoublements dans la voie technologique : lettre au Ministre de l'éducation nationale

Vignette 1Avant que soit publié le rapport de la commission Mathiot concernant les réformes du lycée et du baccalauréat, la SO.P.PHI est cosignataire d'une lettre au Ministre de l'éducation nationale. Cette lettre a pour objet la date de l'épreuve de philosophie et la nécessité de rétablir le dédoublement dans la voie technologique.

La_lettre_au_Ministre_du_15_janvier_2018.pdf

dimanche, décembre 10 2017

Réforme du baccalauréat (suite)

L’académie de PlatonAprès l'audition du 5 décembre devant la Commission Mathiot, et avant que les propositions de cette Commission soient remises au Ministre de l'éducation nationale, la SO.P.PHI rappelle quelle est sa position :

D’abord, nous demandons un horaire de quatre heures dans toutes les séries, et au moins dans toutes les séries de la voie générale. Cet horaire est certes "fort" au regard des autres disciplines, mais la philosophie est aussi la seule discipline qui n'existe qu'un an au lycée.

Nous demandons également que les élèves qui le souhaitent, en fonction, notamment, de leur vœu d'orientation universitaire ou postbac, puissent bénéficier d’un enseignement complémentaire. Si l'horaire de cet enseignement peut être réduit à trois heures, c'est parce que l'essentiel aura été dispensé dans l'enseignement obligatoire, qui, pour cette raison, a bien besoin de quatre heures !

Enfin, nous sommes attachés au maintien d’un programme de notions (avec les deux épreuves qui lui sont conformes) comme contenu de cet enseignement de quatre heures, universel (donc commun à toutes les séries) et élémentaire.

La SO.P.PHI restera combative sur ces points qui touchent à la nature même de notre enseignement dans les lycées de la République.

jeudi, novembre 2 2017

Réforme des épreuves de philosophie dans la voie technologique (STHR) : l’analyse des sujets 0 et l’oubli de l’élémentarité

L’académie de PlatonLa note de service n° 2017-101 du 4-7-2017, publiée au Bulletin officiel n°26 du 20 juillet 2017, indique, dès son premier paragraphe : « Des instructions spécifiques sont introduites pour les modalités de l'épreuve de la nouvelle série STHR.» Elle introduit ainsi une profonde réforme de l’épreuve de philosophie du baccalauréat dans la série des sciences et technologies de l'hôtellerie et de la restauration. Lors de l’audience du 27 septembre 2017 auprès du groupe de philosophie de l’Inspection Générale, la SO.P.PHI a indiqué pourquoi, à ses yeux, cette réforme soulève de sérieuses difficultés. D’abord, trois exercices dans cette série, cela fera trois méthodes à enseigner alors que le volume horaire dans les classes concernées est précisément le plus faible ! Ensuite, la faisabilité des sujets 2 et 3 avec leur dispositif spécifique lui semble problématique lorsque l’on sait le travail que représente la « fabrication » des sujets d’examen que nous connaissons déjà. Enfin, comment guider la rédaction des élèves sans guider leur réflexion ? C’est ici le lien avec la nature même du programme (permettre l’accès de chaque élève à l’exercice réfléchi du jugement) qui est incompréhensible. Pour la SOP.PHI, la condition d’un authentique enseignement de la philosophie notamment dans la voie technologique est l’élémentaire qui n’est pas le rudimentaire, et qui doit orienter le travail du maître dans sa classe et des professeurs qui, en commission, élaborent les sujets d’examen. À ce jour, les sujets 0 ont été publiés. La SO.P.PHI propose une analyse de ces sujets qui confirme le bien-fondé des craintes que la circulaire du 20 juillet a suscitées.

Sujet 0 (1) ; Sujet 0 (2) ; Sujet 0 (3)

SYNTHÈSE DE L'ANALYSE DES SUJETS 0

Ces sujets à rallonge surchargent le candidat le jour de l’épreuve de tout ce dont l’enseignement se serait déchargé dans l’année. Il serait beaucoup plus efficace de s’entendre sur les contenus et les attentes élémentaires de l’enseignement philosophique en terminale plutôt que de confronter les élèves à ces sujets qui ne sont ni de vrais sujets ni de vrais cours. Quel est l’élémentaire qui est commun à tout enseignement philosophique ? Telle est la bonne question, qui est à la charge des professeurs durant l’année.

La taille des sujets est trop longue. On peut s‘attendre à une majorité de copies inachevées faute de temps ou complètes mais bâclées. Le passage de deux types d'épreuves à 3, dont une seule semblant accompagner d'aucune apparence d'aide (la dissertation) alors qu'elle constitue de loin ici le sujet le plus facile à traiter (et même, en un sens, le seul traitable des trois proposés), aura pour effet mécanique (comme en lettres) que très peu d'élèves la choisiront. Cela ressemble donc à un moyen détourné de mettre à court terme en marche la mort programmée de la dissertation philosophique.

L’intitulé « Composition » peut prêter à confusion. Les élèves ont déjà rencontré cet intitulé dans leur parcours antérieur. Toutefois, la « composition » d’histoire ou de géographie, pratiquée par certains élèves de STMG en Seconde générale, est en réalité une dissertation. Ici, ce qui se présente à faire comme une « composition » n’est pas une dissertation, mais une suite de réponses à diverses questions. Qu’appelle-t-on alors « composition » ? Et que s’agit-il de composer, littéralement de poser ensemble ? S’agit-il d’ailleurs vraiment de « composer » ou, comme semble le suggérer la suite des questions, de poser les unes à la suite des autres différentes réponses ? (1) En effet, les sous-questions ne sont pas déduites de l’intitulé de départ mais en sortent plutôt par associations d’idées plus ou moins libres, voire arbitraires. Certaines relèvent purement du contresens. Ensemble elles conspirent à complexifier le sujet, à le démanteler, voire à l’opacifier, et finalement à dérouter le candidat . Ces sous-questions censément préparatoires se substituent au traitement du sujet lui-même, si bien que le candidat ne sait plus s’il doit traiter Le sujet.

On attend du candidat un catalogue de réponses. Et on fait dépendre la valeur des réponses de leurs conséquences, selon une conception pragmatique à tout le moins discutable. Une idée se mesure à ses effets, tel est le parti pris. Un élève qui interrogerait l’origine d’une idée, sa cause ou son principe serait de fait en-dehors des questions alors qu’il traiterait ainsi le sujet de façon philosophique. Depuis quand énumérer des réponses au petit bonheur la chance est-il une activité philosophique ? Le champ des réponses est limité et contraignant, celui des problèmes est ouvert et libre.

Une ancienne élève de STG témoigne : « Dans un premier temps, je serais surprise par les différentes pistes qui sont données. Je me dirais que cela peut m'aider dans ma démarche de réflexion. Mais en lisant ces indications, je trouve que c'est trop cadré et que cela ne laisse pas assez de liberté par rapport au sujet. Même si on précise que l'on doit tenir compte de ces éléments et de nos connaissances, j'aurais l'impression qu'on veut guider les étudiants vers un unique point de vue. »

Concernant la modification de l'explication de texte, elle prétend se libérer du « formalisme » du « guidage » existant. En vérité, elle rend impossible la saisie de l'unité du texte et brise le mouvement « naturel » du travail que nous faisons et que nous demandons aux élèves de faire. Il faut bien, pour expliquer un texte philosophiquement, un moment synthétique qui en dégage l’essentiel, un moment analytique qui le « déplie », et, enfin, un moment problématique/critique qui propose un libre examen de la thèse qu’il établit. Or cela disparaît complètement des « modèles » proposés. Si nos meilleurs élèves arrivent à unifier ces trois moments, pourquoi ne pas permettre aux plus fragiles de les distinguer, dans la perspective, précisément, de guider la rédaction, et non de gouverner la réflexion ?

En résumé, n’attendre d’une épreuve de philosophie que la maîtrise des réponses au lieu de la position de problèmes, ce serait troquer la pensée critique pour une récitation docile. Si l’enseignement philosophique appartient si essentiellement à l’école de la République, c’est que la première des libertés, celle de penser, constitue son principe et sa fin. Poser un problème c’est, pour la pensée, se réaliser dans et par cette aventure qui se nomme « liberté. » Le programme des séries technologiques situe d’emblée l’objet de l’enseignement philosophique dans « l’intelligence et le traitement des problèmes que les notions permettent de poser. » Il n’y est nulle part question de « réponses », mais partout de « problèmes » à examiner et à poser.

(1) La correction d’une telle épreuve placera chaque correcteur devant le dilemme d’avoir à sanctionner un contenu qui traite le sujet mais qui ne répond pas aux questions ou de valider des réponses aux questions qui sont hors sujet, voire hors programme. L'énumération et la multiplication des questions censées aider le travail de la "composition" auront comme effet mécanique de gonfler artificiellement les notes : car on hésitera à mettre zéro même au moindre effort de réponse au coup par coup, surtout si soi-même on n'est pas convaincu de pouvoir vraiment y répondre !

SO.P.PHI Octobre 2017

L'analyse complète des sujets O se trouve ici : La position de la SO.P.PHI

samedi, octobre 21 2017

Réforme des épreuves de philosophie dans la voie technologique : l'oubli de l'élémentarité (suite)

Vignette 1Les choses évoluent très vite. Aux dernières nouvelles, la DGESCO ne parle finalement plus d’une généralisation immédiate de la réforme à toute la voie technologique sans une évaluation préalable. C’est une très bonne nouvelle. Cela confirme qu’il est utile de faire entendre que les professeurs de philosophie suivent cette affaire de près. Mais nous le savons : rien n’est joué, et un revirement est encore possible.

Dans le même moment, le dernier billet de la SO.P.PHI provoque de fortes secousses au sein de l’APPEP. Lorsque des collègues ont interrogé les responsables de l'APPEP sur leur action, ils ont d'abord affirmé n’avoir « aucune information » sur une généralisation de la réforme à toute la voie technologique. Aucune information ? Pourquoi n’ont-ils pas tout simplement répondu que des contacts ont eu lieu entre eux et la SO.P.PHI sur cette question ? Pourquoi n’ont-ils pas commencé par dire ce qu’ils m’ont écrit, c’est-à-dire que le bureau national de l’APPEP avait rejeté la proposition d’un texte commun avec la SO.P.PHI adressé à la DGESCO ? En tous les cas, et maintenant que les sujets 0 sont publiés, chacun peut juger du bien fondé de notre engagement depuis le début de cette affaire. De notre côté, nous continuerons imperturbablement à faire entendre notre voix. Et comme la rancune n’est pas le moteur de notre action, cette polémique est déjà derrière nous. Nous ne nous laissons pas détourner de l’essentiel. L'urgence est à présent de travailler à l’analyse des sujets 0. Nous rendrons publique cette analyse prochainement.

Jean-Marie FREY, Président de la SO.P.PHI

jeudi, octobre 19 2017

Réforme des épreuves de philosophie dans la voie technologique : l'oubli de l'élémentarité

L’académie de PlatonAu moment où nous pensions être "tirés d'affaire", la généralisation à toute la voie technologique des épreuves qui, cette année, seront celles de la série des sciences et technologies de l'hôtellerie et de la restauration est à nouveau à l'ordre du jour. J’ai contacté l’APPEP pour leur proposer un texte commun, mais elle a refusé cette proposition.

Lorsque l'on découvre les sujets 0, on s'aperçoit bien vite qu'il ne s'agit pas d'une "réformette" comme le soutien l’APPEP qui s'aligne ainsi sur une position qui pourrait être celle de l’ACIREPH. Ces sujets laissent songeur quand on pense qu'il était question d'aider les élèves ! Lors de l'Audience du 27 septembre auprès du groupe de philosophie, la SO.P.PHI a rappelé qu'à ses yeux "c’est du côté de l’élémentarité de l’épreuve écrite qu’il faut regarder, et que la « composition » et l'aménagement de la question 3 sur le texte dans la voie STHR lui semblaient moins élémentaires qu’une question bien posée." Et bien nous y sommes : que l'on prenne connaissance des sujets 0, et aussitôt on s'apercevra que nos craintes étaient bien fondées !

La position de la SO.P.PHI est la suivante :

- D’abord, l’actuelle réforme de l’épreuve du baccalauréat dans la série STHR n’a jamais été présentée comme une étape devant nécessairement conduire à une telle généralisation. L’audience du 27 septembre laissait même entendre le contraire. Et qu’un bilan des nouvelles épreuves ait été programmé en atteste, si l’on convient qu’un tel bilan ne saurait être une vaine formalité ! La SO.P.PHI ne saurait comprendre comment une généralisation de la réforme puisse être décidée avant même que son évaluation sérieuse ait été effectuée. Ce qu'il faudra évaluer, c'est le "fonctionnement" de la commission d'élaboration de ces nouveaux sujets, les effets de la réforme sur le travail des professeurs, et les copies des élèves (et non pas seulement les notes obtenues).

- Ensuite, la SO.P.PHI n’est pas hostile à une évolution de l’enseignement de la philosophie au lycée, notamment dans la voie technologique qui connaît des difficultés que nul ne saurait méconnaître. Elle est une association de professeurs qui sont intéressés par tout ce qui peut contribuer à conforter la place de la philosophie dans la voie technologique. Elle n’est donc pas hostile à une réforme des sujets d'examen qui se présenterait comme un projet d'aide à la rédaction de la dissertation ou de l'explication de texte philosophique. Or, précisément, une transformation générale de l’organisation du baccalauréat et donc du lycée n’est-elle pas envisagée par le ministère ? Pourquoi, en ce cas, précipiter les choses pour les seules épreuves d’examen de philosophie dans la voie technologique ? S'agit-il de les exclure du cadre de la réflexion qui sera nécessairement engagée à cette occasion ?

- Enfin, la SO.P.PHI rappelle que les programmes et les épreuves actuelles qui datent de 2003 sont le fruit de débats et de conflits qui ont agité les professeurs de philosophie pendant de longs mois, que cette période passée a abouti à un point d’équilibre qui ne saurait être négligé, que les choses devront certainement évoluer dans l’intérêt des élèves et notamment des élèves les plus fragiles de la voie technologique, que la SO.P.PHI est porteuse de propositions concernant cette évolution, mais qu’il convient de ne pas brusquer les choses au risque de réveiller les conflits au moment où un débat sur l’organisation du lycée et du baccalauréat se profile.

Le bureau de la SO.P.PHI va se réunir très prochainement pour réfléchir au moyen de rendre publique son analyse des sujets 0 et sa demande concernant l'évaluation de la réforme. Il faut que les professeurs de philosophie sachent ce qui attend leurs élèves !

Jean-Marie FREY, Président de la SO.P.PHI

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jeudi, juin 15 2017

Lettre-Pétition

Platon_Aristote.jpgLa SO.P.PHI est cosignataire d'une lettre-pétition de protestation contre la dégradation des conditions de travail des professeurs de philosophie induite par la réforme du lycée et le calendrier du baccalauréat.

La Lettre-Pétition

mardi, mai 2 2017

Réforme des épreuves de philosophie dans la voie technologique : le retour ?

Vignette 1En cette période politiquement inquiétante, les menaces qui pèsent sur notre enseignement restent évidemment d’actualité. Ainsi, nous avons appris la publication prochaine d’une note de service de la DGESCO touchant aux sujets du baccalauréat dans les séries technologiques. Ce texte introduit « des instructions spécifiques (…) pour les modalités de l’épreuve de la nouvelle série STHR » (Sciences et techniques de l’hôtellerie et de la restauration). Il s’agit, à compter de la session 2018, et pour les 2500 élèves concernés, de créer un nouvel exercice sous la forme d’une sorte de dissertation guidée qui remplacerait le second sujet, et de modifier la question 3 de l’explication de texte en introduisant un dispositif guidant, là encore, le travail des élèves. Une telle modification n’est pas anodine. Il ne faudrait pas qu’elle altère les épreuves de philosophie du baccalauréat de la série concernée, et que cela soit comme une première étape avant une réforme généralisée des sujets d’examen. L’ACIREPH demande déjà plus. On a pu entendre certains de ses membres affirmer que c’est le programme lui-même qui doit être modifié dans la voie technologique.

La Société des Professeurs de Philosophie est attachée à la place qu'elle considère essentielle de l'enseignement de la philosophie dans la voie technologique. Aussi, elle est intéressée par tout ce qui peut contribuer à conforter cette place, y compris ce projet de réforme, si notamment celui-ci se présente comme un projet d'aide à la rédaction de la dissertation ou de l'explication de texte philosophique. En tous les cas, elle ne restera pas silencieuse sur cette question !

mardi, octobre 28 2014

Classes préparatoires aux Grandes Écoles: de la mise en question du service des enseignants à l’altération de la nature du métier de professeur

L’académie de PlatonAu premier abord, la réforme du Ministre Peillon ne semble concerner que les professeurs enseignant en classes préparatoires aux Grandes Écoles. Certes, cette réforme aurait pour effets immédiats une baisse de leurs revenus ou bien l'obligation d'alourdir leur service sans rémunération supplémentaire. On est en droit de se demander en quoi ils ont à ce point démérité pour être ainsi sanctionnés. Toutefois, au fond, ce qui est à l’ordre du jour, c’est une mise en cause de la nature même du métier de professeur. Un changement de cette ampleur concerne également les professeurs du secondaire et, notamment, ceux qui ont en charge l’enseignement de la philosophie.

Un détail des propositions du Ministère est déterminant : la possibilité, offerte aux professeurs des classes préparatoires qui se trouveraient en sous-service, de compléter leur emploi du temps par des heures de Khôlle. Une telle équivalence revient à assimiler une heure de cours à une heure d’interrogation orale. Mais ces deux temps de formation sont-ils de même nature ? Rien n’est moins assuré.

Pour le professeur de philosophie, une heure de cours correspond, essentiellement, au temps d’une leçon, au déploiement d’une réflexion dans une durée permettant de poser un problème et d’instruire ce problème. À ce moment de la formation, le professeur travaille avec ses élèves en suscitant le libre exercice du jugement de chacun. Pour cette raison, les programmes de philosophie sont des programmes de notions. Une notion n’est-elle pas un champ de problèmes ? L’heure de Khôlle est d’une nature différente. Le professeur consacre ce temps à l’évaluation du travail de son élève. À ce moment, l’élève prend en quelque sorte la place du maître. Certes, la chose se produit également dans le cours, puisque le professeur vérifie les acquis de ses élèves à tous les moments de son enseignement. Toutefois, à présent, ce contrôle résume la tâche à accomplir. C’est seulement l’élève qui invite à poser un problème et à instruire ce problème. Une question, ici : le temps de la leçon et le temps de la stricte vérification individualisée des acquis sont-ils interchangeables ? D’abord, puisque la République ne considère pas que le modèle de tout enseignement soit le cours particulier, une Khôlle n’est pas un cours. Ensuite, puisque la République n’attend pas de ses professeurs qu’ils se contentent de prendre la place de leurs élèves, un cours n’est pas une Khôlle. N’est-ce pas ce qui explique que les heures d’interrogation orales ne soient pas rémunérées comme des heures de cours ?

La confusion des leçons et des Khôlles, révèle donc, au mieux, l’impréparation de la réforme ou, au pire, une ignorance absolue de ce qui constitue la nature, et, osons le mot, la grandeur du métier de professeur de philosophie. Il est vrai qu’au yeux de nos réformateurs il n’existe plus de grandeur, mais seulement des quantités mesurables au moyen des instruments de la technocratie qu’ils affectionnent. Ainsi, après les enseignants des classes préparatoires, il faudra bien que tous les professeurs comprennent que de leurs cours on a une bien piètre opinion, et que ce qui compte, dorénavant, c’est seulement le temps qu’ils passent dans l’enceinte de leur établissement.

Jean-Marie Frey, Président de la SO.P.PHI

(Publié le 11/12/2013)

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